Stephen King, "Roadmaster"
Publisher: Albin Michel | 2004 | ISBN: 2226150765 | French | PDF | 440 pages | 1.56 Mb
Publisher: Albin Michel | 2004 | ISBN: 2226150765 | French | PDF | 440 pages | 1.56 Mb
Un homme étrange, manteau et chapeau noir – s’arrête dans une station service perdue du fin fond de la Pennsylvanie. Il est au volant d’une Buick 8 Roadmaster. Pendant que l’on fait le plein, l’homme disparaît dans la nature, abandonnant le bizarre véhicule. La police locale arrive sur les lieux. La voiture n’est pas une vraie voiture : batterie débranchée, planche de bord factice, matériaux de construction d’origine inconnue. Le mystère s’installe…
La police remorque la Buick jusqu’à ses quartiers pour l’étudier. Des phénomènes de plus en plus aberrants vont se produire : séismes de lumière, projection d’êtres abominables, disparitions de policiers… Le secret est gardé pendant 20 ans. L’enquête est menée par Curtis Wilcox, un policier de la route qui va mystérieusement succomber à un accident. Son fils Ned veut savoir la vérité… La Buick 8 serait-elle une porte ouvrant sur des univers parallèles ? Les fans de Stephen King – et les autres – savent bien que la vie réelle est faite de “Buick 8 Roadmaster”, d’apparences trompeuses qui nous aveuglent.
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On l’attendait, ce dernier Stephen King ! Après un accident de voiture qui faillit lui coûter la vie, il semblait que le maître eût décidé de tourner la page et d’arrêter l’écriture… Qui aurait pu croire cela ? Pas ses fans, qui depuis, guettaient les moindres nouvelles en provenance de l’auteur. Le voilà enfin de retour avec une histoire de … cylindrés, de Buick, la 8 Roadmaster, très précisément.
Nous voilà en Pennsylvanie. Ned Wilcox, fils du policier Curtis Wilcox, veut comprendre le lien entre cette mystérieuse voiture, qui ne ressemble à aucune autre Buick en circulation et la mort de son père, disparu dans un accident de la route, apparemment sans rapport…. Excepté l’étrange fascination que la voiture exerça pendant de nombreuses années sur Curtis et toute l’équipe de la compagnie D. Et voilà Ned face au mystère de cette Buick, abandonnée dans une station service en 1979 par un homme bizarre en habit noir, qui se volatilisa mystérieusement, et récupérée par Wilcox père. Une Buick qui suscitera de nombreuses interrogations, et, comme toujours chez King, de terribles angoisses et de graves accidents : des hommes, des animaux disparaissent près d’elle, des créatures étranges apparaissent et elle-même, sans raison, se met à cracher des rayons de lumière sismiques… Serait-elle le lien entre notre monde et un univers parallèle ? Et quel est ce pouvoir de fascination qu’elle exerce ? Les anciens collègues racontent, et Ned suit, fasciné, envoûté. On découvre alors le cœur d’une unité de police, ses habitudes, ses fonctionnements. King détaille le quotidien avec brio, comme toujours.
Comme d’habitude, King a le talent du détail. Comme d’habitude, King finit chaque chapitre avec LA formule qui maintient en suspens. Comme d’habitude, l’extraordinaire se cache derrière le normal. Cet opus kinegien sera-il le dernier du genre ? On a du mal à le croire car, avec Stephen King, rien ne s’arrête jamais… –Marine Segalen