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    Jonathan Cott, "Rencontres avec John et Yoko"

    Posted By: TimMa
    Jonathan Cott, "Rencontres avec John et Yoko"

    Jonathan Cott, "Rencontres avec John et Yoko"
    Publisher: Christian Bourgois | 2013 | ISBN: 2267025035 | French | EPUB/PDF | 240 pages | 0.8/1.7 Mb

    C'est en 1968 à Londres que Jonathan Cott, pour le magazine Rolling Stone, rencontre la première fois John Lennon et Yoko Ono. Cet entretien marque le début d'une amitié durable dont témoigne ce volume qui dévoile nombre de leurs conversations - pour certaines inédites - dont l'une ayant eu lieu trois jours avant l'assassinat de John Lennon.

    «Voici un recueil de conversations, d'observations, de souvenirs musicaux et amicaux merveilleusement et tendrement composé. Il est agréable de retrouver la compagnie de John Lennon, sa bien-aimée Yoko Ono, et Jonathan Cott, reporter et ami de confiance.» Martin Scorsese

    «Jonathan Cott fait partie de ces rares écrivains qui ont une haute idée de l'interview. Ses conversations sont des trésors d'intelligence, de pertinence et de nécessité. Il possède ce don particulier d'humaniser les personnalités sans dilapider toute leur magie. C'est ce qu'il fait encore ici avec John et Yoko. Leur humour, leur génie, leurs excentricités, tout comme leurs défauts livrés sans réticence, font voler en éclats une grande part des clichés auxquels nous nous étions accoutumés à leur sujet. Cott leur a fait, et nous a fait par la même occasion, une grande faveur.» Richard Gere
    «Quelqu'un veut-il écouter l'histoire de la fille qui est venue pour rester ?» demandait John Lennon dans «Girl», de l'album des Beatles Rubber Soul, en 1965. Trois années plus tard, l'après-midi du 17 septembre 1968, je sonnais à la porte de l'appartement en sous-sol du 34, Montagu Street à Londres. Quelques secondes après, un homme plein d'entrain, âgé de vingt-sept ans, les cheveux aux épaules, portant un pull noir, un jean, des tennis blanches et de petites lunettes rondes cerclées d'acier, ouvrit la porte. «Entre, entre !» dit-il, me menant au salon où il me présenta à la fille extraordinaire qui était venue pour rester, m'invita à s'asseoir sur un canapé et me demanda si je voulais écouter son histoire.
    Rencontres avec John et Yoko est mon histoire personnelle du temps que j'ai passé avec John Lennon et Yoko Ono sur une période de quarante-cinq ans. C'est une histoire qui a commencé par un froid matin de décembre 1963 à New York durant le premier semestre de ma première année à l'université Columbia. Mon radio-réveil avait sonné à 7 h 30. À la recherche de quelques minutes supplémentaires de sommeil - même si cela signifiait que j'arriverais en retard au cours très redouté sur la théorie des ensembles -, je décidai d'éteindre la radio mais juste alors que j'allais trouver le bouton, j'entendis soudain une voix crier : «One Two Three FAW !» Puis : «She was just seventeen / If you know what I mean !» Exactement comme dans la chanson, mon coeur a fait BOUM et j'ai su immédiatement qu'à partir de cet instant je me réveillerais tous les matins de ma vie aux accents de «I Saw Her Standing There».
    «Moi je ne peux pas vous réveiller, a dit un jour John Lennon. Vous seuls pouvez vous réveiller.» Heureusement, les Beatles allaient me rappeler de le faire : «Me suis réveillé, suis tombé du lit / Me suis passé un peigne dans les cheveux.» Mais parfois, c'était comme si les Beatles étaient eux-mêmes un rêve duquel on n'aurait jamais voulu se réveiller. En fait, beaucoup en vinrent à considérer les quatre Beatles comme des figures et des présences symboliques oniriques, comme les quatre Évangélistes, les quatre saisons, les quatre phases de la lune, les quatre coins du monde. Et, dans un sens, chacun des Beatles, en se définissant par son visage, sa gestuelle, sa voix et ses chansons, endossa un rôle d'archétype : Paul, doux et sensible ; John, remuant et rebelle ; George, mystérieux et mystique ; Ringo, enfantin mais plein de bon sens.
    «Aucun de nous n'aurait réussi tout seul, m'expliqua John un jour, parce que Paul n'était pas assez fort, moi je ne plaisais pas assez aux filles, George était trop calme, et Ringo était le batteur. Mais nous avons pensé que tout le monde pourrait aimer au moins l'un de nous, et c'est ce qui est arrivé.» Pour moi, John Lennon a toujours été le numéro un. Et ce à partir du moment où j'ai appris qu'à un concert donné en 1963 en présence de la reine mère et de la princesse Margaret, avant de jouer «Twist and Shout», il était venu au micro annoncer : «Pour notre dernière chanson, j'aimerais vous demander votre aide. Ceux qui sont aux places bon marché, tapez dans vos mains. Les autres peuvent faire cliqueter leurs bijoux.»
    Un siècle et demi plus tôt, en 1812, un autre de mes héros, Ludwig van Beethoven, marchait dans la rue d'une station thermale bavaroise avec le célèbre écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe, quand ils croisèrent le chemin de l'impératrice Marie-Louise et de sa suite. Goethe s'effaça, se découvrit et s'inclina très bas. Beethoven, qui ne se poussait pour personne, poursuivit tranquillement son chemin à travers la petite troupe et réprimanda l'écrivain obséquieux, lui rappelant que des aristocrates, il y en avait à la pelle, mais qu'«il n'y en a que deux comme nous !» De même, les Beatles, dans une veine similaire, ont un jour déclaré : «Sa majesté est très gentille / Mais elle n'a pas grand-chose à dire.» (Ironiquement, comme je devais le découvrir plus tard, Yoko Ono descend d'un empereur japonais qui a régné au dix-neuvième siècle, ainsi qu'on le découvrira par la suite avec l'histoire de sa famille qui est probablement ignorée de la plupart.)


    Les Beatles, Yoko Ono, la drogue, la critique, la paternité : le journaliste américain Jonathan Cott se souvient de sa dernière rencontre, le 5 décembre 1980, avec le chanteur dont il était ami…
    Historique, l'entretien l'est aussi parce que le chanteur venait de passer cinq ans à pouponner à l'écart des médias, travaillant secrètement à «Double Fantasy», son nouvel album…
    Un testament extraordinaire, qui offre un éclairage nouveau sur les dernières années de sa vie, et qui révèle un John Lennon inquiet, méfiant, irritable, paranoïaque - et presque incapable de composer une chanson. (Le Nouvel Observateur du 9 mai 2013)


    Jonathan Cott, "Rencontres avec John et Yoko"