Ivan Groby, "Histoire des Rois de France" (Pack III de 8 livres)
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 8 EPUB Books | 12.5 MB
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 8 EPUB Books | 12.5 MB
Ivan Gobry est docteur ès Lettres. Il a enseigné pendant 27 ans à l’Université de Reims et parallèlement à l’Institut catholique de Paris. Auteur de plus de cent ouvrages, il a participé à de multiples émissions et conférences radiophoniques et reçu de très nombreux prix, dont cinq de l’Académie française. …
Louis VIII 1223-1226
Louis VIII n'a guère inspiré les historiens. Son court règne s'est en effet déroulé entre ceux de deux géants de la dynastie capétienne, son père, Philippe II Auguste, et son fils, saint Louis. Ce fut pourtant du vivant de son père qu'il accomplit ses premières actions d'éclat : sa victoire sur le roi Jean sans Terre, par laquelle il délivra l'Anjou et le Poitou de l'occupation anglaise, sa conquête de l'Angleterre pour ceindre la couronne que lui offraient les barons de ce royaume. Une fois devenu roi de France, il obtint en quelques mois la soumission des villes du Midi que n'avait pu réduire la longue guerre des Albigeois. À sa mort précoce, il laissa le pouvoir à son épouse, femme d'une personnalité exceptionnelle, Blanche de Castille.
Philippe III 1270-1285
Injustement éclipsé par la renommée de son père saint Louis et par celle de son fils Philippe IV le Bel, Philippe III, qui règna quinze ans, est néanmoins un grand roi. Il demeure avec Philippe Auguste le plus grand rassembleur de terres françaises, ayant annexé de vastes comtés. Il participa à la huitième Croisade. Il se soumit aux règles de la justice, liant des relations courtoises avec la noblesse, le clergé et la bourgeoisie. Son ardeur et sa bravoure lui valurent le surnom de Hardi. Ce sont quinze années d'un règne brillant que relate ce volume fondé sur des sources irréfutables.
Création Studio Flammarion / portrait de Philippe III le Hardi, détail d'une enluminure extraite de l'ouvrage Ordre de la consécration et du couronnementdes rois de France, XIIIe siecle, © Rue des archives/Tal
Louis X 1314-1316
Louis X, surnommé le Hutin, c'est-à-dire le Querelleur, fut le fils aîné de Philippe IV le Bel. À la fin du gouvernement paternel, il assista au procès des Templiers et à la condamnation de son épouse et de ses deux belles-soeurs, accusées d’adultère sur des preuves très incertaines. Devenu roi, il accepta l’exécution de sa femme afin d’épouser Clémence d’Anjou-Hongrie, qui ne lui donna qu’un fils posthume, mort au berceau.
Ce règne fut occupé par la réaction politique de la féodalité contre la monarchie, récusant l’absolutisme du souverain et sa mise à l’écart au profit de juristes et de conseillers de modeste origine dans la conduite du gouvernement. Louis X rappela les juifs chassés par son père et décida la libération des serfs, à titre onéreux. Ivan Gobry signe ici l’unique biographie de l’un des « rois maudits ».
Philippe V 1316-1322
Philippe V, dit le Long, roi de 1316 à 1322, se range parmi « les trois fils de Philippe IV le Bel », entre lesquels la continuité chronologique semble établir une continuité politique. Cependant, en cinq ans, Philippe V a accompli une œuvre politique d’une ampleur et d’une complexité stupéfiantes, en pacifiant des provinces révoltées, en créant des institutions dirigeantes et, dans les régions, des organismes étroitement dépendants, tant dans l’administration que dans les finances et la justice.
À cette œuvre, il a associé toutes les classes du royaume, des princes du sang aux roturiers, élevant même ceux-ci aux plus hauts postes de responsabilité. De sorte que son gouvernement n’a pas été seulement une œuvre de réforme de l’État, mais encore une œuvre d’unité de la nation.
Charles IV le bel 1322-1328
L’avènement de Charles IV, troisième fi ls de Philippe le Bel, était imprévisible. À la mort de leur père, les deux aînés se trouvaient jeunes et pleins de promesses. Sept ans plus tard, leurs règnes étaient terminés par leur décès.
Une prétendue Loi salique, suscitée par Philippe V le Long pour s’octroyer la couronne, ayant exclu les filles des deux premiers frères, le troisième s’en trouva soudain pourvu.
Bien que tenu en lisière, dans sa jeunesse, par un Philippe le Bel jaloux de son pouvoir, le nouveau souverain dirigea le royaume avec sagesse et sut régler à l’avantage de la France les conflits engagés contre l’Angleterre et la Flandre.
De ses trois mariages, il n’obtint que des filles. C’est pourquoi la couronne passa à son cousin, Philippe VI de Valois.
Philippe VI 1328-1350
Philippe VI, roi en 1328, est le père de la nouvelle dynastie française des Valois, qui s’éteignit avec Henri III. En réalité, ce nouveau roi continua la dynastie des Capétiens, puisqu’il était le petit-fils de Philippe III le Hardi.
Plus que dynastique, son importance dans l’histoire nationale vint de ce que son règne inaugura la guerre de Cent Ans. Car ce souverain, plus confiant dans la diplomatie que dans les armes, préféra ne pas combattre l’envahisseur anglais et lui laissa la prise de Calais. Ainsi naquit le germe des hostilités qui ensanglantèrent les règnes de ses successeurs.
La réussite de sa politique permit cependant la réunion du Dauphiné à la France, sous la forme d’un apanage perpétuel accordé au fils aîné du roi.
Charles VIII 1483-1498
Charles VIII, roi de 1483 à 1498, succéda à son père Louis XI à treize ans, et bénéficia pendant sa minorité de la sage et efficace régence de sa soeur aînée Anne de Beaujeu.
Dès qu’il fut en âge de régner, il n’eut plus qu’un objectif : conquérir le royaume de Naples, auquel il se prétendait des droits. Il réalisa brillamment ce projet en six mois. Mais il lui fallut revenir en France, et sa conquête fut perdue, malgré sa légendaire victoire à Fornoue sur une armée six fois plus nombreuse. Il épousa Anne, héritière du duché de Bretagne, mariage qui permit de réunir plus tard ce beau fief au royaume.
Il mourut accidentellement à vingt-sept ans, en se heurtant le front contre un linteau, sans laisser d’héritier direct. Ce fut son cousin Louis XII qui lui succéda sur le trône.
Portrait de Charles VIII, peinture de l’École française du XVIe siècle d’après Jean Perreal, Musée Condé, Chantilly © Leemage
François II 1559-1560
François II, fils d’Henri II, est amené sur le trône en 1559, après la mort violente de son père. Il connaît un règne très court de dix-sept mois, qu’agitent les luttes que se livrent les grandes familles du royaume. Mais sa mère, Catherine de Médicis, une femme d’État exceptionnelle, s’emploie à garder l’équilibre entre leurs rivalités, alors que commencent les sanglantes guerres de religion.
Le premier acte a lieu en février 1560 avec la conjuration d’Amboise, fomentée par les princes de Condé et réprimée par les frères Guise au pouvoir, le duc et le cardinal.
Heureusement, en Flandre et en Italie, les généraux français continuent de tenir Charles Quint en échec. François II fut l’époux de la célèbre reine d’Écosse Marie Stuart, au destin tragique, avec laquelle il fut élevé.
Portrait de François II, détail d’une miniature en émail par Léonard Ier Limosin, 1560, Musée du Louvre © Akg-images / Visioars