Ivan Groby, "Histoire des Rois de France" (Pack II de 10 livres)
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 10 EPUB Books | 11 MB
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 10 EPUB Books | 11 MB
Ivan Gobry est docteur ès Lettres. Il a enseigné pendant 27 ans à l’Université de Reims et parallèlement à l’Institut catholique de Paris. Auteur de plus de cent ouvrages, il a participé à de multiples émissions et conférences radiophoniques et reçu de très nombreux prix, dont cinq de l’Académie française.
Robert Ier 922-923
Le carolingien Charles III le Simple fut déposé en 922 par les Grands du royaume sur l’accusation d’en négliger le gouvernement. Pour le remplacer, ils élurent le chef de l’aristocratie, le duc des Francs Robert, frère cadet d’Eudes, qui avait régné de 888 à 898.
Élection méritée : ce preux avait bouté hors du royaume les envahisseurs normands et participé au traité qui avait accordé à leur dernière tribu l’occupation de l’actuelle Normandie. Son chef Rollon avait accepté le baptême et choisi pour parrain le duc Robert.
Charles le Simple, voulant récupérer son royaume, l’envahit une nouvelle fois avec une armée recrutée en Lotharingie. Il fut repoussé, mais Robert périt dans le combat. Son sacrifice ne fut pas vain : un peu plus tard, Hugues Capet, son petit-fils, fut élu au trône.
Raoul 923-936
Robert Ier, frère du roi Eudes, fut élu, en 922, au trône de France après la fuite et la déposition du Carolingien Charles III. Tué dans une bataille rangée après un an de règne, il fut aussitôt remplacé par son gendre, le duc Raoul de Bourgogne, élu par les Grands du royaume à l’unanimité.
Le choix était parfait. Raoul fut, pendant ses treize ans de règne, un souverain sage et vaillant, qui décima les derniers Normands écumant encore la France, abattit la puissance du seul grand féodal hostile à la monarchie, Herbert de Vermandois, et reçut la soumission des vassaux indépendantistes du Midi. Grâce à cette renommée qui illustra son nom et sa famille, il permit, après la mort des derniers Carolingiens, l’avènement d’Hugues Capet.
Louis IV d’Outremer 936-954
Louis IV (936-954), roi doué d'une belle personnalité, eût pu établir un règne heureux. Exilé en Angleterre (surnommé Outremer) pendant la captivité de son père, il fut rappelé sur le trône en 936, à l'âge de seize ans, et tomba sous la coupe d'Hugues le Grand, «duc des Francs», le père d'Hugues Capet. Le jeune roi voulut s'en délivrer et son règne ne fut plus qu'une âpre lutte contre ce dernier qui, pour finir, s'empara du souverain et le détint jusqu'à ce qu'il eût acquis toutes ses possessions. Le roi sans terre en appela alors à l'Église. Un concile, puis le pape, excommunièrent Hugues qui se réconcilia finalement avec son suzerain. Ce règne douloureux se termina comme un beau roman.
Lothaire 954-986
Avant-dernier roi de la dynastie carolingienne, Lothaire (954-986) accéda au trône dans une pèriode difficile de la monarchie française.
Son père, Louis IV d'Outremer, exilé en Angleterre, n'avaitr retrouvé ce trône à la mort du roi robertide Raoul que par la grâce du chef des vassaux, Hugues le Grand, qui le domin pendant tout son règne. Louis IV étant mort accidentellement, il lui succéda à l'age de treize ans et se trouva sous le pouvoir d'Hugues Capet, fils d'Hugues le Grand. Son règne de trnte-deux ans fut ainsi occupé presque continûment par la lutte contre ses vassaux.
Si, seul contre tous, il sut sauver l'intégrité du territoire de son royaume, il ne put sauver sa dynastie, qui disparut après sa mort.
Couverture : tête de la statue du roi Lothaire, 1140, musée Saint-Rémi, Reims © Roger-viollet.
Louis V 986-987
Louis fut le dernier roi de français de la dynastie Carolingienne. D'abord gratifié du comté de Gévaudan sous le règne de son père, il contracta un mariage insolite en épousant la veuve du comte défunt qui avait l'âge de sa mère. Elle le quitta presque aussitôt. A l'âge de vingt ans, il hérita soudain du trône de son père, Lothaire, tué dans un accident. Son bref règne fut d'autant plus tumultueux que ce jeune souverain héritait aussi des adversaires paternels dont le plus redoutable était Hugues Capet., chef de l'aristocratie féodale. Il succomba finalement très vite à tant d'adversité, en 987. Et comme il ne laissait pas de progéniture, les grands du royaume élurent au trône, à l'unanimité, le duc des Francs, Hugues Capet.
Sa mort prématurée, à la fin du premier millénaire, marque un grand tournant dans l'histoire de France
Vitrail représantant Louis V(détail), XIXe siècle, basilique de Saint-Denis, France
Robert II 996-1031
Robert II, fils d’Hugues Capet, roi de France de 996 à 1031, fut un souverain que ses qualités et ses vertus firent béatifier de son vivant par la voix populaire. Il fut surnommé le Pieux à cause de sa grande dévotion, de sa culture théologique, de ses fondations religieuses, et de son attention aux pauvres. Mais sa politique matrimoniale lui valut l’excommunication. En troisièmes noces, il épousa Constance d’Arles, fantasque, intrigante et impopulaire.
La réussite politique de ce règne fut, hélas, ternie par des désastres naturels (inondations, peste, famines, incendies) qui désolèrent, appauvrirent et décimèrent la population du royaume, et qui donnèrent naissance ensuite aux légendes de « la terreur de l’an mil » annonciatrice de la fin du monde.
Henri Ier 1031-1060
Fils de Robert II le Pieux et petit-fils d'Hugues Capet, Henri eut un règne ébranlé par les adversités.
A la mort de son père, bien qu'il fût déjà sacré, sa mère Constance d'Arles, qui le détestait et qui l'avait persécuté pendant son adolescence, tenta en vain d'obtenir la couronne pour son dernier fils. Il ne sauva son trône que grâce au secours du duc de Normandie qui réclama le Vexin en récompense. Entré ensuite en guerre contre le fils de ce dernier, Guillaume, futur Conquérant, Henri 1er fut deux fois vaincu et abandonné par ses propres vassaux.
Plus que jamais, la féodalité dominait alors la royauté. Tandis que son règne voit en France un grand développement agricole et commercial, la cour royale rayonne de la grâce d'une reine venue des bords du Dniepr, Anne de Kiev.
Philippe Ier 1060-1108
Philippe Ier exerce le plus long règne de la dynastie capétienne. Deux événements majeurs bouleversent alors la France et l'Europe: la conquête de l'Angleterre par Guillaume de Normandie et la première croissade. En même temps, naît un vaste rayonnement culturel qui, pendant deux siècle, met le France médiévale à la tête des Arts et des lettres. Indolent et voluptueux, ce monarque connaît une vie conjugale difficile qui défraie la chronique. Son union avec Bertrade de Montfort, déjà mariée, provoque son excommunication pendant quatorze ans, ce qui l'isole de son peuple ainsi que des et turbulents feudataires du royaume. A la fin de son règne tumultueux, il abandonne le pouvoir aux mains de son fils impétueux, Louis VI le Gros.
Philippe Ier, Grandes chroniques de France, XIVe Siècle
Louis VI 1108-1137
En 1108, succédant à son père qui, enferré dans des affaires matrimoniales, préféra ses plaisirs aux devoirs de l'état, Louis VI le Gros prit énergiquement les reines du gouvernement. Il se concilia l'église et, à la tête d'un OST de sept cents chevaliers, réprima de puissants vassaux qui se conduisaient en cruels pilleurs et brigands. Fort de son autorité, il parvint aussi à faire reculer une formidable armée constituée par l'empereur germanique, Henri V, décidé à envahir la France. Surnommé le Batailleur pour ses victoires, il reçut ensuite le sobriquet de Gros du fait de son embonpoint. Cet état ne l'empêcha pas de poursuivre sa mission de justicier jusqu'à la fin de sa vie.
Son règne restaura l'image et le prestige de la royauté en assurant le renouveau de la dynastie capétienne.
Louis VI le Gros, Grandes Chroniques de France, XIVe siècle © AKG-images/British Library
Louis VII 1137-1180
Louis VII, père de Philippe II Auguste, déclencha une guerre de trois siècles en laissant son épuose , Aliénor d'Aquitaine, qu'il avait répudiée, épouser le futur roi d'Angleterre et apporter en dot à ce dernier la moitié du territoire français. Doté d'une extrême piété, il eur pour adversaires des hommes dont l'intérêt l'emportait sur l'honnêteté; et la ruse sur la loyauté. Il n'en gouverna pas moins son royaume avec une applivation croissante. Il acquit lentement la sagesse, qui lui fit trop défaut à son avènement, grâce à sa soumission aux conseils de deux génies: le politique Suger et le théologien Bernard de Clairvaux.
Louis VII, détail d'une enluminure tirée de l'Historia de Guillaume de Tyr, XIVe siècle.© Rue des Archives/UAIP