Tags
Language
Tags
December 2024
Su Mo Tu We Th Fr Sa
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31 1 2 3 4

Yves Perrousseaux, "Histoire de l'écriture typographique", 2 tomes

Posted By: TimMa
Yves Perrousseaux, "Histoire de l'écriture typographique", 2 tomes

Yves Perrousseaux, "Histoire de l'écriture typographique", 2 tomes
Adverbum | 200/2010 | ISBN: 2911220137/291122034X | Français | PDF | 666 pages | 208 MB

Ce livre raconte plusieurs siècles d'histoire dans laquelle des créateurs de caractères et des imprimeurs de la période considérée ont marqué la naissance et l'évolution de la typographie, c'est-à-dire l'empreinte industrialisée de la pensée qui est à l'origine de notre monde moderne. On comprend pourquoi et comment les choses se sont organisées les unes par rapport aux autres, en fonction des contextes technique, économique, politique et religieux, ce dernier n'étant pas le moindre. L'ensemble est conçu pour proposer une vision générale et relativement complète de ce qu'il faut au moins savoir sur le sujet, en fonction de ce que nous pouvons en dire aujourd'hui, car les zones d'ombre ne manquent pas. Viennent également des informations complémentaires que j'ai appelées des " pauses ". En général, ces informations sont mises en annexes en fin d'ouvrage, et, dans cette organisation traditionnelle du livre, ou bien le lecteur les lit trop tard, ou bien il ne les lit jamais. Je les ai donc placées là où il m'a semblé préférable de les faire figurer : en plein milieu du chapitre concerné, mais en ayant pris la précaution de baliser le début et la fin de chaque pause pour que le lecteur sache où il se trouve. C'est le cas, par exemple, de l'explication de " La technique typographique " qui vient au moment opportun dans l'important chapitre consacré à l'emblématique Johann Gutenberg, car cette pause permet de mieux comprendre de quoi on parle. C'est le cas, par exemple encore, et dans un tout autre genre, de " L'origine et la formation du français " qui vient juste après l'ordonnance de Villers-Cotterêts (promulguée en août 1539 par François Ier) qui fait du français la langue écrite officielle de la France. C'est en effet à cette époque de la Renaissance que vont progressivement se chercher et se mettre en place l'accentuation, la ponctuation, la cédille, l'apostrophe et l'orthographe, pour exprimer typographiquement le français qui (par cette ordonnance) vient de perdre son statut de langue vernaculaire. Dans la préface, Paul-Marie Grinevald (conservateur de la bibliothèque de l'Imprimerie nationale de 1982 à 2002) écrit : " Depuis l'ouvrage de Francis Thibaudeau, La Lettre d'imprimerie, qui remonte à 1921, aucune grande histoire de l'écriture typographique n'avait vu le jour. Ce livre profite largement de toutes les avancées de l'historiographie que le lecteur retrouvera dans la bibliographie. Yves Perrousseaux a le souci de la simplicité et de la justesse. Il mêle à son récit une illustration abondante (il y a près de 700 illustrations et leurs légendes, bien souvent, ne sont pas anodines) pour visualiser les éléments de cette histoire et ainsi mieux la faire comprendre. Il a eu le courage de se lancer dans cette grande aventure et pour cela il fait appel aux devanciers qui ont abordé le sujet avec une érudition qu'il respecte et qu'il a voulu rendre accessible au plus grand nombre de lecteurs. "

L'ensemble de cette Histoire de l'écriture typographque, en plusieurs volumes. conçu pour proposer une vision générale et relativement complète, en fonction de ce que nous pouvons en dire aujourd'hui. Poursuivant cette histoire, ce troisième volume met l'accent sur les créations typographiques qui marquent la seconde moitié du XVIIIe siècle, c'est-à-dire des caractères dotés d'un fort contraste entre les pleins et des déliés très fins, ce que permettaient alors l'évolution des techniques de gravure des poinçons, de fonte des caractères et l'impression sur papier vélin (inventé en Angleterre vers 1757), papier sans grain, soyeux et lisse permettant de reproduire la finesse de ces déliés, ce que le séculaire et traditionnel papier vergé ne permettait pas. L'ouvrage analyse les contextes et les réalisations des grandes figures de la profession de cette époque, que sont John Baskerville (en Angleterre), Giambattista Bodoni, " le typographe des rois et le roi des typographes " (en Italie), François-Ambroise Didot (qui établit le point typographique sur le pied-de-roi, une mesure légale d'alors) et ses deux fils : Pierre (imprimeur de haute volée, avec ses impressions de bibliophilie dites des Éditions du Louvre) et Firmin (créateur de caractères, dont le fameux " Didot "). Ce sont encore les Didot qui introduisirent le papier vélin en France (178o) et qui mirent au point la stéréotypie (vers 1795), technique permettant de reproduire en relief, en un seul bloc de métal, la composition des milliers de caractères qui composent une page et ainsi de réimprimer des livres à bon marché. L'ouvrage examine conjointement les caractères des principales autres fonderies typographiques européennes qui marquèrent à leur façon ce XVIIIe siècle. En France : l'Imprimerie royale avec Louis-René Luce, les fonderies Sanlecque, Loyson, Briquet, Cappon, Vafflard, Cot, Lamesle, des Gando père et fils, du sieur Delacolonge (Lyon), des Gillé père et fils. En Belgique : Jacques-François Rosait (Bruxelles). En Allemagne : Johann Breitkopf (Leipzig). En Angleterre: Edmund Fry et John Bell. On aborde également Antoine-François Momoro (1756-1794) un imprimeur parisien (auteur d'un manuel d'imprimerie intéressant) qui mit sa carrière au service de la Révolution et périt sur l'échafaud avec ses amis hébertistes. L'ouvrage explique, d'autre part, les mouvements culturels et les innovations techniques qui marquent l'époque, comme l'influence de la calligraphie sur la typographie, la composition typographique de la musique, la composition chimique du plomb typographique, la nomination des caractères et la finalisation du point typographique, les symboles typographiques des unités de mesures en usage sous l'Ancien Régime.