Ivan Gobry, "Mystiques franciscains"
Artège | 2013 | ISBN: 2360402129 | Français | EPUB | 253 pages | 0.4 MB
Artège | 2013 | ISBN: 2360402129 | Français | EPUB | 253 pages | 0.4 MB
Ce florilège de textes des plus grands mystiques franciscains du XIIIe au XXe siècle, met en lumière la spiritualité développée par saint François d'Assise : un grand attachement à la pauvreté, à l'humilité et au dépouillement. Bientôt suivi par sainte Claire et de nombreux disciples, il s'applique à « observer l'Évangile » au sein du vaste cloître qu'est le monde.
« Va, François, et répare mon église en ruine » dit le Christ de l'église Saint-Damien à François tout juste converti. Pour réparer et reconstruire, il faut se renoncer et donner tout son amour à Dieu à travers les pauvres et les oubliés. Cette mystique demeure d'une actualité brûlante aujourd'hui. Et l'attirance du pape François pour cette spiritualité, à la base de ses projets de réforme de l'Église, trouve sa raison dans ces écrits des grands mystiques franciscains.
Ivan Gobry est né en 1927 près de Troyes. Auteur prolifique, il s'est illustré dans tous les genres littéraires et a vu son oeuvre couronnée cinq fois par l'Académie Française. Il a enseigné à l'université de Reims et à l'Institut catholique de Paris et a écrit de nombreux ouvrages sur l'histoire et le Moyen Âge, des ouvrages philosophiques et religieux, des essais, ainsi que des livres d'aventure pour enfants.
On parle beaucoup d'esprit franciscain, mais on ne lit guère les écrits de ceux qui l'ont diffusé dans le monde. Sans doute, c'est par le spectacle d'une vie sainte qu'on connaît la sainteté, et non par des recettes ; en ce sens, les biographies de saint François ne manquent pas, et le grand public ne se fait pas faute de les accueillir avec ferveur ou sympathie. Mais la vie des saints, si elle propose à notre imitation des exemples vécus, risque aussi de rester un simple spectacle, surtout quand il s'agit d'êtres aussi exceptionnels que saint François et ses disciples : on s'amuse ou on admire, on se laisse ravir par la poésie ou le merveilleux, et l'on ne tire pas la leçon.
C'est que le motif qui inspire un geste est d'abord dans la conscience de celui qui le produit, et le surnaturel qui baigne une existence consacrée à Dieu, sourd du dialogue mystérieux qui s'établit entre l'homme et Dieu au plus profond de l'âme aimante. De même que la foi est morte sans les oeuvres, les oeuvres que n'inspire pas la foi sont caduques; si celui qui prononce les paroles de l'amour sans les mettre en pratique n'est qu'un impuissant ou un lâche, celui qui fait les gestes de l'amour sans en avoir la flamme n'est qu'un automate ou un hypocrite. Il faut donc connaître la pensée des saints si l'on veut pleinement comprendre leurs actions, il faut s'inspirer de leur esprit si l'on veut leur ressembler. Les évangélistes ne se sont pas contentés de décrire les actions saintes du Fils de Dieu : ils ont rapporté les saintes paroles qui seules pouvaient expliquer aux hommes son apparition et son sacrifice.
Il y a donc un intérêt à méditer les écrits des saints, et cela d'autant plus que la tentation serait plus grande de laisser passer leur message exemplaire. Cependant, on peut ici succomber à bien des déceptions : dans le domaine de la spiritualité, comme dans les autres, on a écrit tant de choses insipides ! Manque de goût, de temps, d'orientation : ces difficultés suggèrent un choix parmi les textes.
Pour Les Mystiques Franciscains, le choix a été difficile, d'abord parce que, dans un tel domaine, il suppose toujours un certain arbitraire qui s'explique par les goûts et les habitudes mentales de celui qui choisit; ensuite parce qu'on pourra toujours invoquer des raisons valables pour regretter la présence de tel texte ou de tel auteur.
En ce qui concerne la technique de la répartition, deux exigences ont été respectées : pratiquer les coupes de telle façon que la concision du morceau soit conciliable avec l'intégrité de la pensée ; proscrire la monotonie en évitant à deux morceaux successifs de reproduire le même thème.
En ce qui concerne les traductions, le retour aux originaux n'a pas été systématique. Parfois, le choix s'est porté sur des traducteurs de grande notoriété et de grande confiance. Parfois, une nouvelle traduction a été écrite.
Pour l'aisance de la lecture, l'absence de notes de bas de page a été privilégiée.
Pourquoi avoir fait une anthologie mystique, plutôt qu'une anthologie ascétique, ou une anthologie anecdotique, ou une anthologie tout court ? La dernière option supposait une trop grande quantité de matière; elle aurait abouti à un travail trop volumineux ou trop mutilé.
C'est que le motif qui inspire un geste est d'abord dans la conscience de celui qui le produit, et le surnaturel qui baigne une existence consacrée à Dieu, sourd du dialogue mystérieux qui s'établit entre l'homme et Dieu au plus profond de l'âme aimante. De même que la foi est morte sans les oeuvres, les oeuvres que n'inspire pas la foi sont caduques; si celui qui prononce les paroles de l'amour sans les mettre en pratique n'est qu'un impuissant ou un lâche, celui qui fait les gestes de l'amour sans en avoir la flamme n'est qu'un automate ou un hypocrite. Il faut donc connaître la pensée des saints si l'on veut pleinement comprendre leurs actions, il faut s'inspirer de leur esprit si l'on veut leur ressembler. Les évangélistes ne se sont pas contentés de décrire les actions saintes du Fils de Dieu : ils ont rapporté les saintes paroles qui seules pouvaient expliquer aux hommes son apparition et son sacrifice.
Il y a donc un intérêt à méditer les écrits des saints, et cela d'autant plus que la tentation serait plus grande de laisser passer leur message exemplaire. Cependant, on peut ici succomber à bien des déceptions : dans le domaine de la spiritualité, comme dans les autres, on a écrit tant de choses insipides ! Manque de goût, de temps, d'orientation : ces difficultés suggèrent un choix parmi les textes.
Pour Les Mystiques Franciscains, le choix a été difficile, d'abord parce que, dans un tel domaine, il suppose toujours un certain arbitraire qui s'explique par les goûts et les habitudes mentales de celui qui choisit; ensuite parce qu'on pourra toujours invoquer des raisons valables pour regretter la présence de tel texte ou de tel auteur.
En ce qui concerne la technique de la répartition, deux exigences ont été respectées : pratiquer les coupes de telle façon que la concision du morceau soit conciliable avec l'intégrité de la pensée ; proscrire la monotonie en évitant à deux morceaux successifs de reproduire le même thème.
En ce qui concerne les traductions, le retour aux originaux n'a pas été systématique. Parfois, le choix s'est porté sur des traducteurs de grande notoriété et de grande confiance. Parfois, une nouvelle traduction a été écrite.
Pour l'aisance de la lecture, l'absence de notes de bas de page a été privilégiée.
Pourquoi avoir fait une anthologie mystique, plutôt qu'une anthologie ascétique, ou une anthologie anecdotique, ou une anthologie tout court ? La dernière option supposait une trop grande quantité de matière; elle aurait abouti à un travail trop volumineux ou trop mutilé.