Jp.A. Calosse, "Léonard de Vinci"
2011 | ASIN: B00CR6D46W | Français | EPUB | 80 pages | 2.5 MB
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Léonard de Vinci (Vinci, 1452 – Le Clos-Lucé, 1519) Léonard passa la première partie de sa vie à Florence, la seconde à Milan et ses trois dernières années en France. Le professeur de Léonard fut Verrocchio, dabord orfèvre, puis peintre et sculpteur. En tant que peintre, Verrocchio était représentatif de la très scientifique école de dessin ; plus célèbre comme sculpteur, il créa la statue de Colleoni à Venise. Léonard de Vinci était un homme extrêmement attirant physiquement, doté de manières charmantes, dagréable conversation et de grandes capacités intellectuelles. Il était très versé dans les sciences et les mathématiques, et possédait aussi un vrai talent de musicien. Sa maîtrise du dessin était extraordinaire, manifeste dans ses nombreux dessins, comme dans ses peintures relativement rares. Ladresse de ses mains était au service de la plus minutieuse observation, et de lexploration analytique du caractère et de la structure de la forme. Léonard fut le premier des grands hommes à désirer créer dans un tableau une sorte dunité mystique issue de la fusion entre la matière et lesprit. Maintenant que les Primitifs avaient conclu leurs expériences, poursuivies sans relâche deux siècles durant, il pouvait prononcer les mots qui serviraient de sésame à tous les artistes du futur dignes de ce nom : peindre est un acte intellectuel, une cosa mentale. Il enrichit le dessin florentin en intensifiant la perspective de champ par un modelage de lombre et de la lumière que ses prédécesseurs navaient utilisé que pour donner une plus grande précision aux contours. Cette technique est appelée sfumato. Cette merveilleuse maîtrise du dessin, ce modelé et ce clair-obscur, il les utilisa non seulement pour peindre laspect extérieur du corps, mais aussi, comme personne avant lui, pour explorer une part du mystère de sa vie intérieure. Dans sa Mona Lisa, sa Sainte Anne et ses autres chefs-doeuvre, il ne se contente pas dutiliser le paysage comme un ornement plus ou moins pittoresque, mais bien comme une sorte décho de cette vie intérieure, un élément constitutif de cette harmonie parfaite. Se fiant aux lois toujours assez récentes de la perspective, ce docteur en sagesse académique, qui, à cette même époque, posait les bases de la pensée moderne, substitua à la manière discursive des Primitifs le principe de concentration qui est le fondement de lart classique. Le tableau ne nous est plus présenté comme un agrégat presque fortuit de détails et dépisodes. Cest un organisme dont tous les éléments, lignes et couleurs, ombres et lumières, composent un subtil entrelacs convergeant vers un noyau spirituel, voire sensuel. Dans Mona Lisa, Léonard de Vinci dépeignit la quintessence de lunivers et de la femme, éternelle idée de lhomme et symbole de la beauté parfaite auquel il aspire. La nature est évoquée ici par un magicien dans tout son mystère et sa puissance. Derrière le charmant visage, calme, derrière le front, juvénile et pourtant méditatif, pparaissent des montagnes, des glaciers, de leau et des rochers. Dans cette très petite portion de surface peinte, se dévoile une vaste révélation, à côté de léternel féminin, de notre planète, notre mère la Terre. Léonard de Vinci ne se préoccupait pas de laspect extérieur des objets, mais bien de leur signification intérieure et spirituelle.