Chantal Thomas, "Les adieux à la reine"
Livraphone | 2003 | ISBN: 2878093003 | French | MP3@192 kbps | 6 hrs 44 mins | 545.5 MB
Livraphone | 2003 | ISBN: 2878093003 | French | MP3@192 kbps | 6 hrs 44 mins | 545.5 MB
Nous sommes à Vienne, en 1810, dans une ville humiliée et ruinée par la victoire de Napoléon. Une femme, Agathe-Sidonie Laborde, ancienne lectrice de Marie-Antoinette, se souvient de Versailles et, plus précidément (parce que c'est pour elle une hantise), des 14, 15 et 16 juillet 1789, jours d'effondrement durant lesquels, Louis XVI ayant cédé sur tout, les intimes de la famille royale et une grande partie de la Cour se dispersent. Agathe elle-même s'est enfuie alors, dans la nuit du 16, avec la famille Polignac. On assiste ici au basculement d'un monde, à la disparition d'un mode de vie, d'un rituel. On rêve de ce que put être Versailles aux jours anciens.
Voilà un premier roman pas comme les autres… D'abord parce qu'il ne s'agit pas du premier ouvrage de l'auteur. Chantal Thomas a déjà apporté aux lettres des études remarquables, notamment consacrées à Sade et à Thomas Bernhard, fouillant les limites de la littérature. Ensuite parce que Les Adieux à la reine dont l'action se déroule au XVIIIe siècle, n'est pas véritablement un confortable roman historique mais bien plus que cela. Qu'on s'explique : nous sommes en 1789. En trois jours, entre le 14 et le 16 juillet, l'Ancien Régime connaît la débâcle. Un effondrement rapide, sec, brutal et définitif, raconté heure après heure et a posteriori, vingt ans plus tard, par la lectrice de Marie-Antoinette, un humble et modeste personnage au service de la royauté, fasciné par la Cour, la grâce et la beauté de la reine. À travers elle, Agathe-Sidonie, enfermée dans son exil, se délivre donc la chronique d'une fin de monde : la reconstitution historique et minutieuse d'une société moribonde, cloîtrée dans sa bulle, qui ne voit rien venir et n'entend rien. Au fil des pages, subtilement, les portraits se découvrent, tout en nuances, entre bouffonneries et fuite piteuse, entre bons mots et débandade, sans manichéisme. Historienne et essayiste, Chantal Thomas réussit ainsi haut la main son entrée en littérature. –Céline Darner
Chantal Thomas est née en 1945, elle a passé son enfance et son adolescence à Arcachon. Après avoir rédigé sa thèse sous la direction de Roland Barthes, elle a enseigné dans plusieurs universités américaines et est directrice de recherche au CNRS. Spécialiste du xviiie siècle, en particulier de Sade, de Casanova et Marie-Antoinette. Elle a été révélée au grand public avec Les Adieux à la reine, prix Femina en 2002, adapté au cinéma par Benoît Jacquot (2012, Prix Louis Delluc). Son œuvre romanesque, traduite avec succès dans de nombreux pays, comprend aussi Le Testament d’Olympe et L'Échange des princesses porté à l’écran par Marc Dugain en 2017, film dont elle a co-écrit le scénario avec le réalisateur. Elle a publié en 2017 aux Éditions du Seuil Souvenirs de la marée basse qui raconte la discrète insoumission de sa mère et son amour inconditionné pour la nage libératrice. Au théâtre, ses textes, Le palais de la reine et l’Ile flottante, ont été joués et mis en scène par Alfredo Arias, en France et en Argentine. Celui-ci a aussi créé une version chorégraphique de L'Échange des princesses : Les Noces de l'Enfant Roi, présenté à Versailles dans le cadre du festival des Fêtes de nuit. Elle assure une chronique mensuelle dans le journal Sud Ouest. Elle est membre du Jury du prix Femina.
Chantal Thomas a reçu en 2014 le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre, le prix Roger Caillois de littérature française et, en 2015, le Prix Prince Pierre de Monaco.
Elle est officier de l’Ordre des Arts et des Lettres et officier de l’Ordre national du Mérite.
Chantal Thomas a reçu en 2014 le Grand Prix de la Société des Gens de Lettres pour l’ensemble de son œuvre, le prix Roger Caillois de littérature française et, en 2015, le Prix Prince Pierre de Monaco.
Elle est officier de l’Ordre des Arts et des Lettres et officier de l’Ordre national du Mérite.