Saul Alinsky, "Manuel de l'animateur social : Une action directe non violente"
Seuil | 1976 | ISBN: 2020049732 | Français | PDF | 257 pages | 2.3 MB
Seuil | 1976 | ISBN: 2020049732 | Français | PDF | 257 pages | 2.3 MB
Ce manuel n'est pas uniquement le répertoire des bonnes techniques acquises au cours de trente années passées au service des déshérités. C'est le récit tonique et truculent, optimiste et provocateur des luttes d'un « animateur social » qui a usé d'imagination, d'humour, d'audace et d'irrévérence pour mener le combat de David contre Goliath.
Hillary Clinton a écrit une thèse sur Saul Alinsky et Barack Obama s'en inspire.
Paul Alinsky a écrit "Rules for Radicals" en 1971. L’édition française de 1976 est épuisée mais disponible en .pdf ci-dessous.
Le site Les renseignements généreux en propose une bonne synthèse, d’où est extrait ce qui suit :
les-renseignements-genereux.org/fichiers/10682
"Comment combattre efficacement les inégalités sociales, les discriminations, le capitalisme ? Que faire pour surmonter la résignation et le fatalisme ambiants ? Par où commencer ?
Nous vous proposons quelques réponses à travers l’expérience et la pensée d’un militant états-unien méconnu en France, Saul Alinsky. De 1940 à 1970, cet activiste a semé la révolte dans les taudis et les quartiers pauvres de Chicago, de New York, de Boston ou de Los Angeles. Son objectif ? Aider les personnes les plus démunies à s’organiser pour améliorer leurs conditions de vie et combattre les méfaits du capitalisme. Ses méthodes ? Le travail de terrain, la patience, la ruse et l’action directe, de préférence non violente et ludique."
"Au fil de ses expériences, Saul Alinsky imagine une stratégie possible : pour aider les personnes les plus opprimées à s’organiser, à construire des luttes autogérées, radicales et efficaces, pourquoi ne pas implanter des ’’animateurs politiques’’ dans les quartiers pauvres, des organizers, des spécialistes de l’organisation populaire ?
En 1939, à 31 ans, Saul Alinsky décide de mettre ses idées en pratique. Il quitte son travail et s’installe dans Back of the Yards, le quartier le plus misérable de Chicago. Au milieu des chômeurs, des ouvriers sous-payés, des baraquements sales, du climat de haine entre immigrés polonais, slaves, noirs, mexicains et allemands, Saul Alinsky commence par écouter et observer. Patiemment, il s’intègre à la vie du quartier, tisse des liens amicaux, identifie les rapports de force, cerne les principaux problèmes et des solutions possibles. Peu à peu, il suggère des rencontres entre habitants, encourage les uns et les autres à prendre la parole, à exprimer leur colère face aux propriétaires, aux autorités ou aux patrons locaux, puis à définir des revendications et imaginer des stratégies de victoire. Parmi ces stratégies, Alinsky appuie fortement les propositions d’actions directes non violentes et ludiques, et participe activement à leur organisation. Bientôt, les premières actions s’organisent : sit-in festif devant la villa d’un propriétaire véreux qui refuse de rénover un immeuble, boycott d’un magasin pour exiger des prix plus bas, lâcher de rats au conseil municipal pour obtenir la mise aux normes sanitaires de logements sociaux, auto-réduction collective des loyers, occupations d’usines, manifestations, pétitions… De luttes en luttes, les succès s’accumulent, la participation des habitants s’intensifie, les actions prennent de l’ampleur. Trois ans plus tard, les améliorations du quartier Back of the Yards sont nettement visibles et font la une des médias locaux : de nombreux loyers ont été réduits, des bâtiments réhabilités, les services municipaux améliorés, les salaires de certaines entreprises locales augmentées, tandis que plusieurs collectifs autonomes d’habitants maintiennent une forte pression populaire."
La méthode Alinsky
1/ S’intégrer et observer
2/ Faire émerger collectivement les problèmes
3/ Commencer par une victoire facile
4/ Organiser et intensifier les luttes
5/ Se rendre inutile et partir
Alinsky s’est aussi intéressé à l’activisme des jeunes de classe moyenne, de manière très critique tout en nourrissant de grands espoirs celui-ci.
Le site Les renseignements généreux en propose une bonne synthèse, d’où est extrait ce qui suit :
les-renseignements-genereux.org/fichiers/10682
"Comment combattre efficacement les inégalités sociales, les discriminations, le capitalisme ? Que faire pour surmonter la résignation et le fatalisme ambiants ? Par où commencer ?
Nous vous proposons quelques réponses à travers l’expérience et la pensée d’un militant états-unien méconnu en France, Saul Alinsky. De 1940 à 1970, cet activiste a semé la révolte dans les taudis et les quartiers pauvres de Chicago, de New York, de Boston ou de Los Angeles. Son objectif ? Aider les personnes les plus démunies à s’organiser pour améliorer leurs conditions de vie et combattre les méfaits du capitalisme. Ses méthodes ? Le travail de terrain, la patience, la ruse et l’action directe, de préférence non violente et ludique."
"Au fil de ses expériences, Saul Alinsky imagine une stratégie possible : pour aider les personnes les plus opprimées à s’organiser, à construire des luttes autogérées, radicales et efficaces, pourquoi ne pas implanter des ’’animateurs politiques’’ dans les quartiers pauvres, des organizers, des spécialistes de l’organisation populaire ?
En 1939, à 31 ans, Saul Alinsky décide de mettre ses idées en pratique. Il quitte son travail et s’installe dans Back of the Yards, le quartier le plus misérable de Chicago. Au milieu des chômeurs, des ouvriers sous-payés, des baraquements sales, du climat de haine entre immigrés polonais, slaves, noirs, mexicains et allemands, Saul Alinsky commence par écouter et observer. Patiemment, il s’intègre à la vie du quartier, tisse des liens amicaux, identifie les rapports de force, cerne les principaux problèmes et des solutions possibles. Peu à peu, il suggère des rencontres entre habitants, encourage les uns et les autres à prendre la parole, à exprimer leur colère face aux propriétaires, aux autorités ou aux patrons locaux, puis à définir des revendications et imaginer des stratégies de victoire. Parmi ces stratégies, Alinsky appuie fortement les propositions d’actions directes non violentes et ludiques, et participe activement à leur organisation. Bientôt, les premières actions s’organisent : sit-in festif devant la villa d’un propriétaire véreux qui refuse de rénover un immeuble, boycott d’un magasin pour exiger des prix plus bas, lâcher de rats au conseil municipal pour obtenir la mise aux normes sanitaires de logements sociaux, auto-réduction collective des loyers, occupations d’usines, manifestations, pétitions… De luttes en luttes, les succès s’accumulent, la participation des habitants s’intensifie, les actions prennent de l’ampleur. Trois ans plus tard, les améliorations du quartier Back of the Yards sont nettement visibles et font la une des médias locaux : de nombreux loyers ont été réduits, des bâtiments réhabilités, les services municipaux améliorés, les salaires de certaines entreprises locales augmentées, tandis que plusieurs collectifs autonomes d’habitants maintiennent une forte pression populaire."
La méthode Alinsky
1/ S’intégrer et observer
2/ Faire émerger collectivement les problèmes
3/ Commencer par une victoire facile
4/ Organiser et intensifier les luttes
5/ Se rendre inutile et partir
Alinsky s’est aussi intéressé à l’activisme des jeunes de classe moyenne, de manière très critique tout en nourrissant de grands espoirs celui-ci.