Denis Savoie, "Cosmographie : Comprendre les mouvements du Soleil, de la Lune et des planètes"
Publisher: Belin | 2006 | ISBN: 2701140056 | French | PDF | 127 pages | 41.55 Mb
Publisher: Belin | 2006 | ISBN: 2701140056 | French | PDF | 127 pages | 41.55 Mb
La cosmographie, c'est-à-dire la description de l'Univers au sens étymologique, n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir pour nos aînés. Bien que constituant en quelque sorte l'échafaudage de l'astronomie, elle n'est pratiquement plus enseignée depuis les années 1960. Et pourtant, elle reste indispensable pour comprendre nombre de phénomènes célestes observables à l'oeil nu.
Denis Savoie propose ici un ouvrage dans l'esprit des anciennes cosmographies. À l'aide de nombreux schémas clairs et précis et de représentations dans l'espace, il décrit les fondements de l'astronomie - les notions élémentaires de mathématiques et de physique - qui sont essentiels pour réussir à interpréter les phases de la Lune, le mouvement apparent du Soleil ou celui des planètes proches, les éclipses de Soleil ou de Lune, etc.
«[…] Comme si le système de Ptolémée était effacé par celui de Copernic; mais il n'est point effacé ; réalisé au contraire. Quand les anciens voulaient que les astres décrivissent des cercles, ils étaient sur le bon chemin ; et nous avec l'ellipse dans un chemin meilleur; mais c'est le même. Comme ellipse est fille de cercle, ainsi l'observation qui fit voir que le trajet de l'astre n'était pas un cercle ne put se faire que par rapport au cercle supposé ; et la perturbation, aujourd'hui, ne peut être observée que par rapport à l'ellipse supposée. De la même manière, on ne peut, aujourd'hui encore, s'approcher de l'astronomie que si on observe d'abord les apparences, en les rapportant au pôle, à l'équateur, au méridien, à l'horizon, comme firent les premiers astronomes. Qui apprend d'abord le système de Copernic ; il ne sait rien ; il n'a pas suivi la route humaine. Il pense le ciel en se plaçant d'emblée dans le Soleil ; et s'il regarde en l'air, de cette terre où son corps est bien attaché, il ne peut débrouiller les apparences, ni éclaircir ses perceptions. Ses idées ne sont que sur le papier. Ce genre de pédant existe.»
Alain (Emile Charrier), Propos sur des philosophes (PUF 1961).
La cosmographie, c'est-à-dire la description de l'Univers au sens étymologique, n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir pour nos aînés ayant fréquenté le lycée. Pourtant jusque dans les années 1960, la cosmographie faisait partie des programmes scolaires, aussi bien dans des classes de Mathématiques que de Philosophie, et il suffit d'évoquer le célèbre «Maillard & Millet» ou encore le fameux «Danjon» pour que ressurgissent des souvenirs liés à l'astronomie. La consultation de ces ouvrages laisserait rêveur plus d'un lecteur d'aujourd'hui, surtout si après les avoir étudiés, il lisait dans la préface que le contenu «est réduit au minimum de ce qu'un homme cultivé ne peut ignorer» !
Les anciennes cosmographies taisaient une large place à l'astronomie de position, c'est-à-dire à l'astronomie sphérique et à celle des mouvements. L'astrophysique était assez réduite, sauf peut-être pour les élèves des classes de Mathématiques, qui étudiaient plus en détail la constitution du Soleil et les étoiles. On est surpris de constater combien ces cosmographies, même cinquante ans après leur publication, sont encore d'actualité. Si elles n'ont que peu vieilli, c'est que leur contenu consistait en un apprentissage des bases mêmes de l'astronomie, à savoir la description de la sphère céleste et des coordonnées servant au repérage des astres, l'étude du mouvement des astres et des différents phénomènes qui en résultent comme les éclipses, la visibilité des planètes, etc.
Alain (Emile Charrier), Propos sur des philosophes (PUF 1961).
La cosmographie, c'est-à-dire la description de l'Univers au sens étymologique, n'est plus aujourd'hui qu'un vague souvenir pour nos aînés ayant fréquenté le lycée. Pourtant jusque dans les années 1960, la cosmographie faisait partie des programmes scolaires, aussi bien dans des classes de Mathématiques que de Philosophie, et il suffit d'évoquer le célèbre «Maillard & Millet» ou encore le fameux «Danjon» pour que ressurgissent des souvenirs liés à l'astronomie. La consultation de ces ouvrages laisserait rêveur plus d'un lecteur d'aujourd'hui, surtout si après les avoir étudiés, il lisait dans la préface que le contenu «est réduit au minimum de ce qu'un homme cultivé ne peut ignorer» !
Les anciennes cosmographies taisaient une large place à l'astronomie de position, c'est-à-dire à l'astronomie sphérique et à celle des mouvements. L'astrophysique était assez réduite, sauf peut-être pour les élèves des classes de Mathématiques, qui étudiaient plus en détail la constitution du Soleil et les étoiles. On est surpris de constater combien ces cosmographies, même cinquante ans après leur publication, sont encore d'actualité. Si elles n'ont que peu vieilli, c'est que leur contenu consistait en un apprentissage des bases mêmes de l'astronomie, à savoir la description de la sphère céleste et des coordonnées servant au repérage des astres, l'étude du mouvement des astres et des différents phénomènes qui en résultent comme les éclipses, la visibilité des planètes, etc.
Denis Savoie est responsable du département " astronomie-astrophysique " au Palais de la Découverte. Chercheur associé au SYRTE, département "systèmes de référence temps-espace " à l'Observatoire de Paris, il est l'auteur des Cadrans solaires (Belin-Pour la Science, 2003).