David Foster Wallace, "La fonction du balai"

×

David Foster Wallace, "La fonction du balai"

Close

La fonction du balai 1990, Cleveland, frontière du Grand Désert d'Ohio. Lenore Beadsman a des soucis : son petit ami et patron est un jaloux qui a plus de complexes que de cheveux, son arrière-grand-mère a disparu de sa maison de retraite avec vingt-cinq autres pensionnaires et sa perruche se met à débiter des inepties, devenant la star d'une chaîne de télévision chrétienne…

Revue de presse
Le lecteur est modeste, mais il échappe au temps. Entrer dans un univers romanesque d'exception vingt-deux ans après la publication du livre qui le fonda lui donne un plaisir nettement supérieur au sentiment grégaire d'avoir raté quoi que ce soit - le plaisir solitaire d'une bombe à retardement…
La Fonction du balai est «l'un de ces romans invraisemblables où l'auteur, dans un accès de lucide folie, s'est fixé à lui-même certaines règles uniques en leur genre qu'il observe, certains obstacles de cauchemar qu'il surmonte, avec la délectation d'une divinité créant un monde vivant à partir des éléments les plus invraisemblables - des roches, et du carbone, et d'aveugles palpitations.» Vladimir Nabokov n'a certes pu lire le roman de Foster Wallace, puisqu'il était mort neuf ans avant sa publication. Mais, du désert noir où il se trouve, il pardonnera cet emprunt à Autres Rivages, où il assimilait son art romanesque à une partie d'échecs : on ne peut mieux définir le travail de celui qui, par Thomas Pynchon interposé, a su s'en inspirer. La plus exquise délicatesse de mots et d'observation révèle la plus profonde vulgarité américaine et les mondes parallèles qui s'en dégagent, comme de l'énergie électrique. (Philippe Lançon - Libération du 24 septembre 2009 )

Biographie de l'auteur
David Foster wallace, né en 1962 dans l'Illinois, est nouvelliste, auteur d'essais et d'un roman épique devenu culte, Infinite Jest (tous parus ou à paraître au Diable vauvert), D.F. Wallace s'est suicidé le 12 septembre 2008. Don DeLillo, Zadie Smith ou Jonathan Franzen ont salué un écrivain trop lucide et trop plein de compassion, l'un des plus influents de son temps…