Mutum - Sandra Kogut (2007)

Thiago lives with his family on an isolated farm in the arid backlands of Minas Gerais, Brazil. As the story unfolds and Thiago is forced to confront separations and betrayal within the home, Thiago begins, little by little, to see and understand a place that he had never been able to before, thus slowly letting go of his innocence. Written by Anonymous
In the rural countryside of Brazil, the boy Thiago lives in a simple house in an isolated area with his brutal but hardworking father; his submissive mother; his comrade uncle; his grandmother and his four siblings. He witnesses an intense quarrel between his parents when his father accuses his mother of betrayal. Later his grandmother throws his uncle from the home. When his brother Felipe hurts his foot, he gets sick without medication and dies. Then his uncle tells him that his father has killed a neighbor



Mutum es una palabra que se puede leer por ambos lados. También significa mudo o pájaro misterioso. También es el nombre de un lugar en donde transcurre una historia escrita por Joao Guimaraes Rosa, uno de los escritores más importantes de Brasil, que utiliza el punto de vista de un niño que habita en la zona rural de ese país, para reflexionar sobre la infancia y el mundo de los adultos. Sandra Kogut, una directora brasileña que vive en Nueva York adaptó la novela al cine y vino a Lima para presentar su película. Esta es su opera prima y la historia detrás del fime que está en competencia en el Festival de Cine.

Sandra Kogut aime les gens. Elle les aime au point que chaque plan de Mutum s’en ressent, à la troublante frontière entre la fiction poétique et le documentaire captant la réalité des hommes, chaque expression semblant émerger de leur moi profond.
Thiago, le jeune héros de Mutum appartient à une famille pauvre où chacun vit de ses bras, où la nourriture est rationnée ; sa singularité le discrimine, le met à l’écart, dans une vie qui ne donne pas droit au rêve. « Mutum », le nom du lieu-dit, signifie également « muet » : il est vrai que Thiago parle peu. Ce demi silence l’enferme, le rendant à la fois plus solitaire et plus clairvoyant. Il l’éveille à une différence prise pour de l’arrogance ou de l’effronterie par un père qui, faute de pouvoir lui donner le moindre amour, ne cesse de le réprimander de façon toujours plus humiliante. Pourtant, au sein de ses frères et sœurs, il s’attarde sur les êtres et les choses et les observe. Il cache un secret dont il ne connaît pas encore la teneur et qui pourrait constituer à la fois son échappatoire et son déchirement.
Le choix d’acteurs non-professionnels et non déplacés de leur cadre quotidien intègre le spectateur à leur présent, à leur vie, parvenant parfois à le plonger au cœur de l’intériorité, de leurs pensées, de leurs sentiments profonds, et à faire adopter leur propre regard. Mutum est une œuvre de l’instant capté. Plus encore que les observer, la cinéaste se met à leur place, installe la caméra au cœur de leur vie et son film sonne comme une invitation à pénétrer leur univers, à partager leur ressenti au plus près. En toute simplicité, naturellement et pudiquement, son œil attentif saisit au vol les regards, les rires, les étonnements et les pleurs. Les gros plans de visages dressent une étendue de paysages humains.