Détruire dit-elle - Marguerite Duras (1969)
aka: "Destroy, She Said"
DVDRIP | 94 min | MKV-x264 720x464 | 25 fps | AC3 192 kb/s | 1.14 GB
Language: French | Subtitles: English in optional srt file | Genre: Arthouse - Drama
EXTRAS: Marguerite Duras "Détruire dit-elle" documentary (1969) - director: Jean-Claude Bergeret
DVDRIP | 38 min | MKV-x264 720x544 | 25 fps | AC3 192 kb/s | 471 MB
Language: French | Subtitles: sorry, no subs | Genre: Documentary
(Please note that the original picture of "Détruire dit-elle" Duras' film
is very dark, contrasted with a sooty black)
aka: "Destroy, She Said"
DVDRIP | 94 min | MKV-x264 720x464 | 25 fps | AC3 192 kb/s | 1.14 GB
Language: French | Subtitles: English in optional srt file | Genre: Arthouse - Drama
EXTRAS: Marguerite Duras "Détruire dit-elle" documentary (1969) - director: Jean-Claude Bergeret
DVDRIP | 38 min | MKV-x264 720x544 | 25 fps | AC3 192 kb/s | 471 MB
Language: French | Subtitles: sorry, no subs | Genre: Documentary
(Please note that the original picture of "Détruire dit-elle" Duras' film
is very dark, contrasted with a sooty black)
Director: Marguerite Duras
Writer: Marguerite Duras
France - 1969 - b/w
Cast: Catherine Sellers, Michael Lonsdale, Henri Garcin, Nicole Hiss, Daniel Gélin
MOVIE: A professor, his young wife, a middle-aged woman recovering from a miscarriage, and a pensive Jewish outsider meet on the grounds of a rural hotel. While the other guests are out seeking a supposedly magnificent view that the film has no interest in showing, these four explore the destructive potential of their desires. Though the pastoral setting and stillness of the film belie its origins, Duras' work emerged from her experience of May '68. The ambiguous "love" the four characters come to express for each other is communist in the best sense and deeply antagonistic to the fixed identities and hierarchical power structures of the outside world.
Five people isolated in a hotel become enmeshed in a ritualistic game. Duras' first film as a director is a psychodrama based on her own play, written in the wake of the events in Paris in May 1968. Many of the elements typical of Duras's elliptical and often cinematic literature, such as her preoccupation with disjunctive experiences of space, place, and time, are skillfully translated to the screen.
DOCUMENTARY (no subs): Fine documentary from French television (Service de la recherche de l'ORTF) about Duras' film "Détruire dit-elle". Duras' interviews and fine set footage of Duras with each actor, and Duras in directing.
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FILM : Dans un hôtel à l'orée de la forêt, trois clients qui ne se connaissent pas, silencieux, solitaires : Elisabeth Alione, Max Thor qui la regarde, et Stein qui regarde Max Thor. Plus tard viendront Alissa Thor, puis Bernard Alione…
Fulgurant comme l'amour, silencieux comme la mort, grave comme la folie, âpre comme la révolution, magique comme un jeu sacré, mystérieux comme l'humour, "Détruire dit-elle" ne ressemble à rien.
Marguerite Duras (1914-1996) est un des écrivains les plus importants de la deuxième moitié du XXe siècle. En 1958, pour la première fois, un de ses romans est adapté au cinéma. Il s’agit de "Barrage contre le Pacifique" que réalise René Clément. En 1958, elle travaille pour des cinéastes en écrivant le scénario de "Hiroshima mon amour" avec Alain Resnais puis celui de "Une aussi longue absence" pour Henri Colpi. En 1963, elle écrit les dialogues de "L'Itinéraire marin" un film de Jean Rollin avec Sylvia Montfort qui restera inachevé. En 1964 c'est "Nuit noire, Calcutta, court-métrage de Marin Karmitz" dont elle signe le scénario et les dialogues.
Elle publie "Détruire dit-elle" (le livre) en avril 1969.
Marguerite Duras touche alors au cinéma parce qu’elle est insatisfaite des adaptations que l’on fait de ses romans. Son premier film est "Détruire, dit-elle", tourné en 1969. Ce sera, le premier film qu'elle réalisera entièrement. Ce titre évocateur définit son cinéma : celui du jeu des images, des voix et de la musique. Elle impose un cinéma de la fascination fondé sur la durée et sur les jeux croisés des voix et de la musique. Ses premiers films préservent une structure narrative presque classique et font la part belle à des comédiennes. Après 1976, elle abandonne le cinéma narratif et dissocie de plus en plus la bande son de l'image, s'acheminant vers un cinéma expérimental plus moderne encore.
DOCUMENTAIRE : "Détruire dit-elle" est le premier film qu'elle a entièrement réalisé "pour mieux connaître son texte et pour que l'argent ne pourrisse pas le film". Jean-Claude Bergeret a transporté ses caméras sur les lieux mêmes où tournait Marguerite Duras, un château et son parc, pour faire en quelque sorte le "film du film". Il s'est attaché particulièrement à saisir sur le vif le dialogue de l'auteur-réalisatrice avec ses comédiens, qui est aussi un dialogue avec les personnages de son imagination. A travers les indications qu'elle donne à Henri Garcin, Michael Lonsdale, Catherine Sellers, Nicole Hiss et Daniel Gélin, se découvre peu à peu la signification profonde de son oeuvre : oeuvre politique qui s'efforce de dépeindre le stade révolutionnaire de la vie intérieure, la mort de "l'être de classe" dans la "destruction du moi, du tien et du mien". Si ces personnages déclarent être des juifs allemands, c'est pour signifier qu'ils sont étrangers à la société, à tout son passé dont il faut faire table rase. "Je suis pour qu'on recommence tout" dit Marguerite Duras. De nombreuses séquences du film viennent en contrepoint des dialogues, des déclarations et des scènes de tournages.
DETRUIRE DIT-ELLE