(Fr3) Les calanques. Secrets, légendes et merveilles (2011)

Depuis la nuit des temps, par la mer comme par la terre, les calanques semblent inaccessibles. Pourtant, il suffit de savoir s’arrêter pour mieux les comprendre : entendre la pierre nous dire leurs histoires, les vagues qui se brisent sur les roches nous raconter les passions qu’elles déchainent et le vent dans la cime des pins nous offrir la parole des hommes.

Les calanques ont 100 millions d’années. Terres hostiles au calcaire coupant, battues par les vents et écrasées de sècheresse mais aussi forteresses naturelles, abris rassurants, terre de chasse et lieu de culte, elles offrent un habitat très singulier.

La parole est donnée au petit peuple des calanques, à ceux qui la vivent ou qui en vivent, qu’ils soient pêcheurs, lointains ancêtres, admirateurs saisonniers, vestiges précieux, voisins bienveillants, sportifs passionnés, figures historiques ou arpenteurs quotidiens.

Il nous est conté l’histoire de la découverte de la Grotte Cosquer, à 40 mètres sous la surface de la mer, qui raconte la vie des hommes qui étaient là il y a 18 000 ans, pendant les grandes glaciations et quand la mer était à 130 mètres en dessous de son niveau actuel.

Nous parlerons de la rivière noire et des millions de m3 d’eau qui parcourent les galeries souterraines, larges de plus de 100 km2, des plateaux de calcaire avant de sortir au fond de la calanque de Port-Miou.

Nous plongerons derrière l’île de Riou pour retrouver l’endroit où l’avion de Saint-Exupéry s’est abimé en mer.

Nous irons voir le fond du Grand Congloué où Cousteau a plongé et filmé pour la première fois en 1952 deux épaves remplies d’amphore, et a inventé l’archéologie sous-marine.

Nous irons également tout en haut de la plus haute falaise marine d’Europe : Cap Canaille.

Nous irons voir l’escalier saugrenu de Port-pin construit à la hâte pour permettre à Louis XIII de venir voir les pêcheurs de thons.

Et puis nous parlerons de la lutte acharnée des hommes pour défendre ces terres, de la guerre de 100 ans qui a commencé avec la première agression faite par l’ouverture de la carrière de Port-Miou par un ingénieur belge Ernest Solvay qui, en 1861, a mis au point un procédé de production de carbonate de soude à partir du calcaire.

En 1923, la voracité de Solvay et le projet de " viol " d’En-Vau déclenche la réaction des habitants. Cette agression crée les conditions de la défense farouche des calanques pendant 90 ans pour aboutir en 2011 à la sanctuarisation du lieu et à la création du Parc National des Calanques…