Arte - Colditz, les évadés de la forteresse d'Hitler (2007)

Comment, durant la Seconde Guerre mondiale, des officiers alliés détenus au château de Colditz, en Saxe, rivalisèrent d'ingéniosité pour s'évader, avec ou sans succès. Une plongée réjouissante dans les stratagèmes les plus audacieux comme les plus farfelus.
Le célèbre château de Colditz, situé en Saxe, à proximité de Leipzig et de Dresde, fut pendant la Seconde Guerre mondiale la prison de plusieurs centaines d'officiers alliés. L'armée allemande y envoyait les détenus ayant tenté de s'échapper d'un camp de prisonniers ordinaire. Certains captifs de marque, comme le neveu de Winston Churchill, servaient à Hitler de monnaie d'échange.
C'est ainsi que le château acquit la réputation de prison d'élite, d'où il était a priori impossible de s'évader. Mais c'était sans compter avec l'ingéniosité et le courage des internés britanniques, français, polonais, belges, hollandais, canadiens ou indiens. Ceux-ci firent preuve d'une inventivité stupéfiante pour échapper à la vigilance des gardiens, par exemple en se déguisant en femme, en arborant une tenue d'électricien ou en créant une station de radio. Sur cent vingt tentatives d'évasion, trente et une furent couronnées de succès. Citons, au palmarès des plus spectaculaires, un tunnel de 44 mètres de long creusé par un groupe de prisonniers pendant plus d'un an, mais que les Allemands finirent par découvrir, ou encore la construction d'un planeur !
Le château, à l'origine un pavillon de chasse érigé en 1014 pour les rois de Saxe, avait fait office de prison pour la première fois vers 1800. Au cours du Troisième Reich, il servit tour à tour de camp d'internement pour les antifascistes, de camp de travail et à partir de 1940, d'oflag. C'est dans ce bâtiment resté intact que, plus de soixante ans après, deux anciens gardiens allemands racontent leur expérience. Le réalisateur croise leurs témoignages avec ceux de leurs anciens prisonniers pour le plus grand bonheur du téléspectateur, projeté au coeur des audacieux stratagèmes élaborés par les détenus.