De Philippe Elno
Mise en scène de Philippe Sohier
Avec Florence Foresti, Philippe Elno
Prendre son temps n'est pas une mince affaire de nos jours ! Pour une hyperactive, star du show-business de surcroît, c'est quasi impossible et synonyme de cauchemar. Isa tombe en panne de GPS en rase campagne où même son portable ne capte pas. La rencontre avec l'apiculteur local, Eric, particulièrement paisible, ne calme pas tout de suite son stress. Condamnée à attendre un bus qui ne passera qu'après la décrue, Isa finit par se laisser aller à l'écoute : à l'écoute de la nature, à l'écoute de son unique interlocuteur, et à l'écoute d'elle-même… pour retrouver, qui sait, sa créativité perdue.
Florence Foresti, citadine pur jus perdue au milieu de rien, voilà un argument séduisant. Une idée peut-être pas des plus originales, voire un peu attendue, mais qui promet de jolis moments. Et comme prévu, on est séduit par cet ‘Abribus’, parenthèse de calme et de paix retrouvée dans un monde pris au piège de la communication à tout va et de la folle vitesse.
Des piles électriques, la scène française n’en manque pas ; mais le choix de Foresti s’avère particulièrement judicieux. On l’avait vue, dans ses précédents sketches, en adolescente pétasse ou bien en star blasée ; le texte léger de Philippe Elno lui permet, sans explorer un répertoire totalement neuf, de trouver tout naturellement ses marques dans un rôle taillé sur mesure. Montée sur ressorts, elle est aussi piquante que lui est impassible dans son rôle d’apiculteur revenu aux fondamentaux d’une vie saine, entre contemplation des nichées et admiration des couchers de soleil. Il résulte de ce tandem une impression de saine justesse, chacun laissant sa part de jeu à l’autre dans un équilibre parfait des sentiments et des caractères.
Florence Foresti risquait gros sur cette expérience. Habituée aux spectacles solo, son style particulier, mélange d’elle-même, de Muriel Robin et de Louis de Funès, pouvait à tout moment resurgir et interférer sur la réception de la pièce d’Elno. Mais même si, par moments, on retrouve avec plaisir un ton, un regard en coin qui rappellent ses premiers spectacles, elle dévoile ici un répertoire plus sensible, voire tendre.
Comme un roman d’été, ‘Abribus’ ne prétend pas révolutionner le genre. L’intrigue est courue d’avance, la fin prévisible. On peut même se demander si le spectacle aurait un véritable intérêt sans la comédienne… Mais la mise en scène toute simple et le plaisir manifeste des acteurs rétablissent l’équilibre, et font de ce spectacle un petit moment de bonheur sans prétention, efficace et réussi.
http://rapidshare.com/files/167161505/JB-Video-FF-LAB.part1.rar http://rapidshare.com/files/167164219/JB-Video-FF-LAB.part2.rar http://rapidshare.com/files/167167029/JB-Video-FF-LAB.part3.rar http://rapidshare.com/files/167170008/JB-Video-FF-LAB.part4.rar http://rapidshare.com/files/167172944/JB-Video-FF-LAB.part5.rar http://rapidshare.com/files/167176187/JB-Video-FF-LAB.part6.rar http://rapidshare.com/files/167179598/JB-Video-FF-LAB.part7.rar http://rapidshare.com/files/167180172/JB-Video-FF-LAB.part8.rarEnjoy guys…!!!
No mirrors, please.