Jean-Jacques Goldman - Singulier (1999)French | MP3 | 160 Kbps | 2h31mn06s | 173 Mb
Monument de la culture populaire française, Jean-Jacques Goldman fait partie de ces artistes inclassables dont le style et l’écriture ne sont comparables que par rapport à eux-mêmes. Gros vendeur de disques, mais personnage discret, Jean-Jacques Goldman, s’il est surtout connu aujourd’hui au travers des morceaux qu’il compose pour les autres, n’en a pourtant pas moins connu plusieurs carrières distinctes. En groupe, en solo, en trio, auteur, compositeur et arrangeur, l’homme de « Quand la musique est bonne », de « Comme toi » et « Je te donne », s’il attire les plus grandes foules à chacun de ses concerts, n’en reste pas moins un artiste modeste à mille lieux du star-system.
Thaï-Phong
C’est au sein d’une famille ashkénaze d’origine germano-polonaise installée à Paris, que Jean-Jacques Goldman voit le jour en 1951. Élève brillant, il joue du clavier depuis sa plus tendre enfance et intègre une formation gospel de Montrouge, les Red Mountains Gospellers, qui se produit dans les églises de la région. Ce groupe, composé de neuf musiciens, sera soutenu par le curé de l’église Saint-Joseph de Montrouge et sortira un premier disque à la fin des années 60, un EP (depuis très recherché) intitulé Negro Spirituals.
Bien que bon organiste, Goldman se tourne cependant vers la guitare en 1968 et rejoint une autre formation, The Phalanster qui, en 1970, remporte un radio-crochet destiné à promouvoir de nouveaux talents. Ayant décroché son bac la même année, le jeune artiste en herbe quitte Paris pour entamer des études commerciales à Lille, abandonne The Phalanster et, avec l’aide de son frère Robert, lui-même auteur et compositeur, crée la maison de production JRG dès sa sortie de l’Edhec en 1973.
En 1975, Jean-Jacques Goldman fait la connaissance de Khanh Maï et Taï Sinh, deux musiciens d’origine vietnamienne avec lesquels il fonde le groupe de rock progressif Taï Phong, qui sortira trois albums pendant la période durant laquelle Goldman en fait partie. Réticent à participer aux tournées du groupe et souhaitant privilégier des textes en français plutôt qu’en anglais, Jean-Jacques quitte la formation en 1979, la même année où son demi-frère, Pierre Goldman, ancien militant gauchiste ayant versé dans le grand banditisme, est assassiné par un mystérieux groupe appelé Honneur de la Police. Le fait divers sanglant, sur lequel Jean-Jacques ne s’est jamais publiquement exprimé, fera la une des journaux pendant plusieurs semaines et inspirera l’écrivain Frédéric H. Fajardie qui en tirera une partie de la trame du roman Clause de Style qui, sur grand écran, deviendra Ne réveillez pas un flic qui dort, avec Alain Delon en super-flic invincible enquêtant sur l’affaire.
Il suffit d'un tube
Après avoir sorti deux 45-tours passés inaperçus en 1977, Jean-Jacques Goldman sort un premier album studio en 1981.
L’album, qui n’a pas de titre, mais que Goldman aurait aimé intituler Démodé est repéré grâce au titre « Il suffira d’un signe » qui devient aussitôt un tube. Le clip de l’époque, montrant un jeune homme maigrichon aux cheveux longs, filmé guitare en main au milieu de zooms stroboscopiques et de couleurs flashy, est devenu depuis l’un des must-see des sites de vidéos communautaires.
En 1982, un deuxième album, tout aussi anonyme (mais surnommé Minoritaire par l’artiste) vient transformer l’essai et les titres « Comme toi » ou « Quand la musique est bonne » deviennent autant de standards. À l’occasion de la tournée qui suit la sortie de Minoritaire, Goldman fait appel à un guitariste qu’il connaît depuis l’époque de Taï Phong, le Britannique Michael Jones. Les deux hommes feront encore un sacré bout de chemin ensemble… Le succès public est immédiat et Goldman fait salle comble à chaque date.
Sur la lancée de ce succès qui le consacre comme une vedette populaire, sort l’album Positif en 1984 dont « Envole-moi », « Petite fille » et « Encore un matin » constituent les titres-phares, prouvant par là même le talent d’auteur-compositeur de Goldman. Stakhanoviste de l’écriture, Jean-Jacques poursuit sur sa lancée et, l’année suivante, Non Homologué vient ajouter « Je te donne » (en duo avec Jones), « Pas toi », « La vie par procuration » et « Je marche seul » au répertoire de l’artiste. Il remporte un grand succès avec le titre « Là-bas », interprété en duo avec la jeune chanteuse Sirima, qui mourra assassinée par son compagnon trois ans plus tard, donnant au titre une très forte résonance émotionnelle : Goldman interprétera plus tard la chanson en concert, mais sans diffuser ni remplacer la voix de Sirima, dont les paroles sont interprétées par le public.
À l’époque, un autre titre de l’auteur est également sur toutes les lèvres, « La Chanson des Restos » qu’il compose pour le collectif des Enfoirés et l’humoriste Coluche qui vient de créer Les Restos du Cœur. Une association à laquelle il restera fidèle, faisant vivre le collectif bien après la mort du comique. Il avait par ailleurs participé au collectif pour l’Ethiopie, aux côtés de Daniel Balavoine, lui aussi mort prématurément en 1986.
Chansons en or
1987, la participation de la chanteuse américaine Carole Fredericks à l’album Entre Gris Clair et Gris Foncé permet à Goldman et au chanteur-guitariste britannique Michael Jones de nouer une solide amitié avec cette imposante diva, amitié qui se concrétise par une collaboration professionnelle poussée quelques années plus tard lorsque le trio Fredericks-Goldman-Jones sort l’album éponyme en 1990.
« Né en 17 à Leidenstadt », « A nos actes manqués » ou « C’est pas d’l’amour » sont autant de chansons qui confirment le talent de l’atypique trio, transformant ensuite l’essai avec l’album Rouge, enregistré dans un studio moscovite avec la participation des chœurs de l’Armée Rouge.
Comme si sa carrière personnelle ou en trio avec Fredericks et Jones n’était pas suffisante, Goldman se lance dans l’écriture de textes pour d’autres que lui. Johnny Hallyday, Patricia Kaas, Cheb Khaled, Zazie, Maurane, puis Garou, Lââm, Céline Dion ou Lorie, deviendront dépositaires de morceaux signés, sous pseudo la plupart du temps, par Jean-Jacques Goldman. Parmi ces prête-noms, on notera Sam Brewski, Fist Prayer ou le très agatha-christique O. Menor, littéralement « Homme en or », traduction de Goldman. Cette activité débordante d’auteur-compositeur-interprète permet notamment à Goldman, grâce aux droits découlant des très nombreux hits dont il est l’auteur, de devenir l’un des artistes les plus fortunés du show-biz français. Toujours actif sur le plan humanitaire, il est de tous les grands shows à vocation charitable : Sidaction, Solidarité Asie, Agir Réagir, etc. Il est par ailleurs l’un des rares artistes participants à verser l’intégralité de ses droits d’auteur aux associations auxquelles il apporte son soutien.
En 2001, Jean-Jacques Goldman, que le public avait un peu oublié, revient avec Chansons Pour Les Pieds, nouvel album où son vieux complice Michael Jones s’occupe de la partie guitare. L’artiste, qui, de toute façon, semblait avoir pris le pli de ne sortir d’albums sous son nom propre que très épisodiquement semble ensuite vouloir mettre un terme à sa carrière solo, à tel point qu’un journal belge prétend, en 2005, que Goldman a décidé de prendre sa retraite. Il faudra un démenti officiel pour que les fans du chanteur soient rassurés. D’ailleurs, il reste très actif dans la composition de morceaux pour d’autres que lui.
Artiste résolument autre qui, en plein gloire, décida d’accoler deux autres noms au sien afin de parcourir de nouveaux sentiers musicaux, auteur ultra-prolifique et modeste qui alimente le paysage musical français en tubes pour lui comme pour d’autres, Jean-Jacques Goldman peut être considéré comme un pilier de la chanson française depuis les années 1980 et au-delà. Puisse-t-il encore aller loin, au bout de ses rêves, où la raison s’achève.
Tracklist:01. Jean-Jacques Goldman - Il Suffira D'un Signe (4:24)
02. Jean-Jacques Goldman - Pas L'indifférence (4:26)
03. Jean-Jacques Goldman - Quand La Musique Est Bonne (3:50)
04. Jean-Jacques Goldman - Comme Toi (4:16)
05. Jean-Jacques Goldman - Être Le Premier (3:57)
06. Jean-Jacques Goldman - Au Bout De Mes Rêves (3:46)
07. Jean-Jacques Goldman - Je Ne Vous Parlerai Pas D'elle (4:44)
08. Jean-Jacques Goldman - Si Tu M'emmènes (3:33)
09. Jean-Jacques Goldman - Veiller Tard (4:08)
10. Jean-Jacques Goldman - Envole-Moi (5:10)
11. Jean-Jacques Goldman - Dors Bébé, Dors (3:22)
12. Jean-Jacques Goldman - Encore Un Matin (4:09)
13. Jean-Jacques Goldman - Long Is The Road (Américain) (4:41)
14. Jean-Jacques Goldman - Nous Ne Nous Parlerons Pas (4:26)
15. Jean-Jacques Goldman - Petite Fille (4:25)
16. Jean-Jacques Goldman - Compte Pas Sur Moi (5:40)
17. Jean-Jacques Goldman - Je Te Donne (4:22)
18. Jean-Jacques Goldman - Confidentiel (2:31)
19. Jean-Jacques Goldman - La Vie Par Procuration (3:58)
20. Jean-Jacques Goldman - Parler D'ma Vie (5:01)
21. Jean-Jacques Goldman - Je Marche Seul (4:02)
22. Jean-Jacques Goldman - Famille (5:34)
23. Jean-Jacques Goldman - Elle Attend (3:15)
24. Jean-Jacques Goldman - Pas Toi (5:29)
25. Jean-Jacques Goldman - Il Changeait La Vie (3:58)
26. Jean-Jacques Goldman - La-Bas (5:39)
27. Jean-Jacques Goldman - Elle A Fait Un Bébé Toute Seule (3:53)
28. Jean-Jacques Goldman - Puisque Tu Pars (7:29)
29. Jean-Jacques Goldman - C'est Ta Chance (4:59)
30. Jean-Jacques Goldman - Reprendre C'est Voler (2:50)
31. Jean-Jacques Goldman - Filles Faciles (3:44)
32. Jean-Jacques Goldman - Doux (3:56)
33. Jean-Jacques Goldman - Il Y A (3:39)
34. Jean-Jacques Goldman - Peur De Rien Blues (7:50)
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