Jérôme Ferrari, "Le Sermon sur la chute de Rome" - Prix Goncourt 2012
Publisher: Thélème | 2012 | ISBN: 287862744X | French | MP3 128 Kbps | Lenght: 05:05:00 | 277.58 Mb
Publisher: Thélème | 2012 | ISBN: 287862744X | French | MP3 128 Kbps | Lenght: 05:05:00 | 277.58 Mb
Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes. Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse d'exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient.
Ferrari sacré pour son "Sermon"
Au centre du Sermon sur la chute de Rome se trouve donc un modeste bistrot de montagne, repris par deux jeunes gens du coin, qui abandonnent leurs études de philosophie à Paris pour édifier là, entre zinc et banquettes, "le meilleur des mondes possibles" cher à Leibniz. L'histoire des personnages, Matthieu et Libero, jusqu'à la destruction de leur univers miniature, s'entremêle avec le souvenir de l'empire colonial français qu'a connu le grand-père du premier avant de revenir ruminer ses échecs au village, ainsi qu'avec des passages sur la chute de Rome en 410, telle qu'évoquée par saint Augustin. Ces fils narratifs se tissent entre eux grâce à une phrase tirée des sermons de l'évêque d'Hippone : "Le monde est comme un homme : il naît, il grandit et il meurt."
Ce livre sur la fin de toute chose organise ainsi la collision romanesque entre le quotidien d'un bistrot (jolies serveuses, beuveries, parties de cartes, défis en virilité…), la philosophie (saint Augustin versus Leibniz) et un pan de l'histoire coloniale. Cela aurait pu être absurde et indigeste - pompeux aussi. Le Sermon sur la chute de Rome est au contraire intelligent, sombre et drôle. Aussi caustique que dense. Sans aucun doute grâce à l'écriture étonnante de Jérôme Ferrari, d'une ample beauté jamais académique, à ses phrases admirablement longues qui peuvent tout se permettre, la solennité comme l'ironie, la cocasserie comme la puissance, et qui l'autorisent à embrasser tous les sujets.source:lemonde.fr
Né à Paris en 1968, Jérôme Ferrari, après avoir enseigné en Algérie puis en Corse, occupe un poste à Abou Dhabi (Émirats arabes unis) depuis septembre 2012.
Chez Actes Sud, il est l auteur de cinq romans : Dans le secret (2007 ; Babel n° 1022), Balco Atlantico (2008), Un dieu un animal (2009, prix Landerneau ; Babel n° 1113), Où j ai laissé mon âme (2010, prix roman France Télévisions, prix Initiales, prix Larbaud, grand prix Poncetton de la SGDL) et Le sermon sur la chute de Rome (2012).
Chez Actes Sud, il est l auteur de cinq romans : Dans le secret (2007 ; Babel n° 1022), Balco Atlantico (2008), Un dieu un animal (2009, prix Landerneau ; Babel n° 1113), Où j ai laissé mon âme (2010, prix roman France Télévisions, prix Initiales, prix Larbaud, grand prix Poncetton de la SGDL) et Le sermon sur la chute de Rome (2012).