Daniel Cohen, "Les infortunes de la prospérité"

Posted By: TimMa

Daniel Cohen, "Les infortunes de la prospérité"
2015 | ISBN: 2266072374 | Français | EPUB | 230 pages | 1 MB

Les années quatre-vingt ont été l’image inversée des années soixante. L’individualisme s’est substitué aux valeurs de solidarité et l’orthodoxie monétaire a remplacé l’apologie des déficits publics. L’origine de ce retournement est simple : le ralentissement de la croissance a mis à mal les finances publiques et fait plier la volonté des États, quand on comptait sur eux pour combattre la crise. Doit-on prévoir que cette défaite de la politique économique continuera aussi longtemps que durera la crise, ou doit-on penser que la volonté politique saura s’affranchir des infortunes de la prospérité pour s’affirmer librement ? Tel est le sujet de ce livre, qui analyse comment, pour le meilleur et pour le pire, croissance économique et volonté politique s’engendrent l’une l’autre. Daniel Cohen dessine ainsi les contours de la croissance économique contemporaine, mesure ses effets (réels et imaginaires) sur le chômage et montre pourquoi le progrès économique et le progrès social semblent suivre, aujourd’hui, des chemins divergents. Ce faisant, il offre un mode d’emploi de l’économie politique d’une clarté et d’une précision rares.

Revue de presse
Jamais les économistes classiques n'auraient pu prévoir ni expliquer la fabuleuse croissance que l'Occident a connu au XXe siècle
En retrouvant un rythme de 2% par an, les économies occidentales reviennent en fait à une norme historique. Or, les gouvernements ont fondé depuis des décennies leurs politiques et le développement de l'État Providence sur une croissance exponentielle ; il faut donc aujourd'hui se réadapter.
Privilégier le protectionnisme serait une erreur fatale
La tendance aurait facilement été de faire supporter la crise aux pays en voie de développement en leur fermant les portes du commerce international. Or, seuls l'ouverture et les échanges permettront la reprise mondiale. Les gouvernements occidentaux, en particulier européens, doivent donc concentrer leur action sur les facteurs structurels et internes de la crise.
Les États doivent relégitimer leurs politiques
Pour eux, l'heure des choix a sonné. Nous sommes peut-être à la fin d'un cycle de récession.
Pour sortir de la crise, les agents économiques doivent faire leur deuil de la prospérité. De son côté, l'État devra inéluctablement procéder à des arbitrages entre les bénéficiaires (retraités, famille, malades) actuels de l'État Providence et privilégier la lutte contre le chômage. – Idées clés, par Business Digest