David B. - La Lecture des ruines - One Shot

Chaque homme tué au combat renaît-il dans le ciel sous la forme d'une étoile ? Voir en rêve un autobus est-ce vraiment le signe d'une mort prochaine ? En 1917, Jan Van Meer, agent des services secrets alliés est un folkloriste distingué qui étudie ces croyances liées à la guerre. Mais il est aussi et surtout mandaté pour partir à la recherche de l'ingénieur Hellequin (inventeur du canon à rêves et du barbelé végétal, passé maître dans la lecture des ruines), avec pour mission de ne surtout pas le retrouver ! Première étape de ce qui s'annonce comme un long voyage en Europe : Londres.




Les services secrets de plusieurs pays recherchent par tous les moyens nécessaires un ingénieur militaire français subitement évaporé... Et quel ingénieur ! Il est expert dans la lecture des Ruines - la matière ne manque pas - dont il tire de terribles maximes, il est aussi l'inventeur du canon à rêves - entre autre, fossoyeur impitoyable des rêves Allemands, seul alternative à la folie pour le soldat torturé par les signes évidents de sa mort prochaine. Mais pourquoi le chercher, quel but anime les protagonistes ? Ordres et directives s'entrechoquent, mutent comme animée d'une vie propre, à l'instar de ce barbelé végétal - hybride diabolique entre la vie et le métal meurtrier, autre invention fatale de notre ingénieur: l'enjeu serait-il bêtement la victoire ? La Grande guerre est bien là, au cœur, sans détours ni fards... mais c'est de sa folie dont il s'agit - et de toutes les autres d'ailleurs, de la superstition du soldat à l'horrible vérité, dans cette quête effrénée à la destruction imparable, source de cette tant désirée victoire. L'approche frise l'absurde pour mieux en souligner l'absurdité, s'emplit de cynisme et de détachement pour mieux en renvoyer les grandes froideurs.





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